Quelque chose rampe vers moi/Riadh chrayti

Les lèvres sourient
Et le cœur malade
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L’avenue est un rassemblement fou des caravanes errantes
Je pose les tentes des mes déserts fuyantes d’un moment d’ivresse sur les articulations de l’air du vent
Un vent qui se jette sur les cuves des douleurs
Et dessine sur les ardoises des venants des cartes dures
Trônant sur la rime du absinthe…
Une terre avec des membres brûlés
Une patrie avec pieds cassés
Un peuple immortel
Les infos des oiseaux :
Ils ont quitté leurs ailes
Et ils s’abritent sous les enfers des avions
Ils connaissent tous les noms des incendies
Depuis Rome l’antique
Jusqu’à l’Irak moderne
Ils connaissent très bien le mythe du…
Son premier et dernier ancêtre
Tant de fois ils ont tracé les yeux par ses cendres
Tant de fois ils ont bu de son nectar
Lié par les feux de Dijla
Et le Furat têtu…
***
L’avenue
Une anarchie intime pour les yeux errants
Je verse le reste de mon vers dans mon ventre bien instruit
Dans les prairies se la faim
Une faim qui joue à la cueillette des enfants
Et le dessin sur la joue du ciel par la couleur de la guerre
Sept maigres guident sept autres maigres
Et le maître fumée
Ce sont des tas de reliefs de la fatigue
Coupe le sein du voyage
Vers la mémoire du feu
Enseigne le reste des braises le sens de la victoire
La victoire, expliquons :
Deux doigts ne suffisent plus pour la dire
Les arcs aux entrées des villes sont étroits
Un bébé naissant
Les gouttières de la patrie coules par les larmes des mères privées de leurs fils
C’est une dérivation sainte de la terre Palestinienne
Palestine avec ses tresses liées au ciment de l’amour et des martyres
Tant de fois j’ai enseigné à mon fils l’hymne de la patrie

Et il a pleuré
Tant de fois je l’ai enveloppé par le drapeau de la patrie
Et il a chanté :
« Avec les souffle du vent, et le feu des armes
Palestine est ma maison
Palestine est mon tison
Palestine est vengeance
Et la terre de la résistance…